Recouvrement des pensions alimentaires : "Et le Papa, il travaille ?"

La vie comme un art

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 Je vais faire mon possible pour me contenir et ne traiter personne de gros bâtard de sa race ou de sombre pute dans cet article dans lequel je souhaite parler des 32 mois de pensions alimentaires que mes enfants n'ont jamais reçues pour pointer du doigt une situation inhumaine qui écrase des femmes et des enfants de France...

 Il y a plus de trois ans, j'ai décidé que les conditions étaient réunies et suffisamment immondes pour que je quitte Franck Mathiau après une dizaine d'année d'une vie de couple bien remplie et deux magnifiques petites filles de 2 et 5 ans.

 J'ai tenté de m'accorder avec le père de mes enfants pour la garde des filles, mais malheureusement, j'ai souvent trouvé un mur en face de moi et finalement, j'ai fait appel à la justice pour trancher et j’ai obtenu la garde exclusive de mes filles avec une autorisation de visite proposée par mes soins, à notre bon vouloir commun.

 

La juge a fixé la pension alimentaire à 250 euros par enfants, sur la base de rien, puisque monsieur n'a fournit aucune information sur ses revenus et ne s'est jamais présenté, ni fait représenté tout au long de la procédure.

 Ces 500 euros de pensions alimentaires sont donc bien en dessous de la réalité de la somme que mes enfants devraient percevoir chaque mois et je n’ai eu aucun moyen de les contester ou d’obliger Franck Mathiau à prendre ses responsabilités. Je ne rajoute même pas le fait que je n'ai aucune existence légale dans cette histoire et qu'on continue de traiter les couples non marié comme illégitimes devant la loi et à ne reconnaitre aucun droit à la femme cocue, mais non mariée.

 

Les mois ont passé et jamais je n’ai pu faire valoir les droits de mes enfants auprès de la justice. Je me souviens qu’au début, la rage au ventre et un reste de foi en la justice Française, je continuais de temps en temps à poser des plaintes pour abandon de famille et à écrire des courriers à la justice pour connaître les avancées de ma situation… Jusqu’au jour où j’ai reçu une lettre qui me conviait à me rendre au commissariat où une agent de police m’a gentiment expliqué qu’il fallait que j’arrête avec mes plaintes pour abandon de famille parce que ça ne servait à rien…

 

Pour survivre avec mes enfants, j’ai confié la prise en charge de procédure de recouvrement des pensions impayées à la Caf, ce qui ne m’autorise plus à attaquer moi même.

 Après quelques mois d’inertie, j’ai téléphoné à la Caf, qui m’a expliqué en toute cordialité que je ne devais pas espérer obtenir gain de cause car Franck Mathiau est français résident à l’étranger. La Caf était en train de se déclarer incompétente à récupérer les sommes dues devant mes yeux écarquillés avec cette phrase qui m’a marqué « Déjà en France, on n'arrive pas à récupérer les pensions, alors au Maroc, n’y pensez même plus, il ne se passera rien. Moi aussi ça me désole... »

 

Donc Franck Mathiau a le droit de choisir le président de la République Française, il peut même toucher des aides de l’état ou faire intervenir la France dans ses affaires, mais la France ne peut rien contre Franck Mathiau.

J'aime beaucoup l'ironie de la photo qui illustre cet article. Pendant que Monsieur s'affiche avec la ministre du travail et du dialogue social, on demande à madame au guichet de la Caf, si "le papa travaille" pour essayer de savoir si éventuellement on pourrait commencer à réfléchir à essayer de lui soumettre l'idée d'assumer le produit de ses couilles : ses enfants qui sont en train de grandir sans un coup de fil...  Comment te dire...

 

Magnifique Batman... J’ai pas dit sale bâtard de sa race…

 

Depuis quelques temps j’écris sur la précarité des mères et dénoncent publiquement les situations ignobles dans lesquelles elles sont plongées et il y a une maman sur un groupe Facebook qui ne décolère pas quand elle me lit… Je crois que pour elle, je suis une sorte de parasite sociale qui profite du système d’assistanat que la France dans sa mansuétude met à disposition du peuple feignant… J’ai pas dit sombre pute…

 

Quand j’ai décidé de faire des enfants avec Franck Mathiau, nous avions décidé tous les deux bien avant de faire sauter la capote, que je m’occuperais de mes enfants jusqu’à ce qu’elles soient prêtes à aller vers le monde en toute autonomie et que ni lui ni moi ne devait baiser avec quelqu’un d’autre. Un contrat de vie commune entre lui et moi. Et il n’a jamais été question d’un autre projet de vie que celui là dans notre contrat de vie commune. Que j’ai respecté à la lettre. Et que j’ai pu rompre puisque l’autre partie y allait carrément à coup de kalach' dans le contrat.

 

Ma parole n’a jamais été prise en compte. Mes droits et ceux de mes enfants n’ont jamais été respectés jusqu’à aujourd’hui. Et nous vivons tant bien que mal avec ce que nous trouvons à notre disposition pour continuer à avancer sans devenir complètement traumatisées de cette situation que nous n’avons pas cherché à créer au départ.

 

J’ai beaucoup réfléchi à ce que cette maman me reproche quand elle pense que je suis un parasite qui profite des aides de l’état pour vivre dans la merde avec les revenus minimum en plongeant mes enfants dans la plus grande précarité, alors qu’il me suffirait de retirer mes vêtements et de coucher avec l’un de ces adorables hommes riches qui roucoulent tendrement autour de moi pour sortir de cette merde… Ce que cette…

 

Non, je n’ai pas dit sombre pute ! Je résisterais ! Ce que cette maman me reproche c’est de m’adapter à la misère pour rester propre en m'acharnant à vouloir respecter mon projet de vie. C’est aussi simple que ça. Il faudrait que je pleure. Voir si je pouvais crever même peut être ce serait mieux.

 

Par mes rires, par ma joie, par toutes les actions que je crée pour les mères et les enfants, qui elles ne sont pas dans l’extrême précarité et ne font strictement rien pour les autres, je montre que le problème n’est pas un problème culturel, de race ou de religion. C’est un problème purement économique sur les plus faibles qui n’ont plus aucun moyen de se défendre et finissent par se noyer dans la culture de la violence dans laquelle on les immerge au quotidien de tous les côtés !!!

 

Je ne suis pas une génie de la misère, je ne suis qu’une de ses enfants, fatiguée de voir nos mères souffrir et qui a fait le choix de rester avec ceux dont personne ne veut plus entendre parler. Je continuerais à exploiter le peu d'arme que l'on me donne pour me battre parce que je ne suis pas venue au monde pour toucher le Rsa et vivre en Hlm, mais comme tout le monde, pour connaître l'amour, la beauté, les rires et la joie de vivre !

 

Et en plus je veux des Louboutin.

 

Quelques chiffres de nos amis d'Europe 1 sur le nombre d'enfants et de femmes concernées par le laxisme face aux impayés des pensions alimentaire :

Les bénéficiaires de l’Allocation de soutien familial (Allocation de Soutien Familiale, versée aux parents solos dont l’ex-conjoint ne paie pas. Une centaine d’euros maximum, par enfant) :

Allocation de solidarité familiale (ASF) recouvrable (avance sur pension impayée) : 28.000 bénéficiaires (dont 900 hommes).

ASF complémentaire (complément pour petite pension alimentaire totalement payée). Exemple: pension alimentaire fixée et payées de 50€ - la Caf complète de 54.75€ pour atteindre 104.75€) GIPA : 13 000 bénéficiaires (dont 700 hommes). Montant moyen de 76 €/foyer (non par enfant).

ASF non recouvrable : 692.000 bénéficiaires (1,2 millions d’enfants dont 615.000 non reconnus ou orphelins et 565.000 dont le parent est hors d’état de payer une pension car insolvable, non localisable ou jusqu’à présent auteur de violences).

Plus 14.000 bénéficiaires MSA (Mutuelle Sociale Agricole) (toutes ASF confondues).

 

 

 

 

 


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