L'allaitement : sa préparation psychologique

La vie comme un art

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Savoir allaiter n’est pas inné. Etrangement. On pourrait croire que ça coulerait de source, que rien n’est plus facile que de mettre son enfant au sein et de le nourrir pour le faire vivre après l’avoir porté et mis au monde naturellement. Et bien non. Il n’en est rien.

L’allaitement chez les humains du 21ème siècle est même devenue un savoir particulier que de nombreuses femmes échouent à acquérir.

Nous sommes je pense une des rare espèce animal à ne plus savoir nourrir nous même nos petits et à nous placer sous la dépendance d’une autre espèce et d’un système complexe et instable pour assurer la survie de nos enfants.

Il faut absolument que les jeunes filles sachent le plus tôt possible que l’allaitement n’est pas un choix de vie, mais la seule façon de faire grandir notre descendance –et pas seulement nos enfants- de façon pérenne, solide et harmonieuse. Plus on a conscience tôt et fermement que notre constitution biologique nous demande de respecter certaines composantes comme le fait d’avoir ses règles une fois par mois ou de devoir allaiter notre enfant pendant deux ans, plus cela nous permet de pouvoir nous organiser dès que possible et de mettre en place des choix de vie, de formation ou de travail en toute conscience en intégrant notre réalité biologique qui est la réalité la plus matérielle.

La désinformation massive qui est organisée sur nos petites filles dans les écoles, à la télé ou partout où elles peuvent se trouver et qui consiste à nous faire croire que l’allaitement est un choix de vie, que chacune est libre d’intoxiquer son bébé avec des substituts au lait maternel en privant les enfants d’une protection aux maladies qui nous exposent tous à la fin de notre espèce est un crime contre l’humanité.

On peut prendre mes mots de haut en pensant que je vais loin, que je tape fort, etc etc etc, mais c’est la réalité. C’est un véritable crime contre l’humanité qui est organisé autour de l’allaitement.

Naïvement, quand j’étais enceinte, je pensais que j’allaiterai sans problème. Grâce à Dieu, j’ai été allaité longtemps et ma mère a mis ses seins à ma disposition pour me calmer jusqu’à ce que je m’en détache toute seule. J’en ai encore le souvenir. Un souvenir de réconfort intense. Son corps était mon QG de guérison où je pouvais venir à loisir reprendre des forces, de la tendresse et de ce sentiment inexplicable qui définit tout ce que je suis : de l’humanité peut être…

Aussi rude que puisse être ma mère qui est quelqu’un d’autoritaire, le simple fait d’avoir accès à sa poitrine pour poser ma tête dessus et profiter de me faire câliner annulait tous les malheurs que je rencontrais dans la vie et dans ma relation avec elle et les autres.

Je n’ai donc jamais eu à réfléchir à la façon d’allaiter, pensant que c’était un acte naturel et simple qui se met en place quand bébé paraît.

Non. C’est faux. L’allaitement est le fruit d’une transmission je crois... Mais pas d’une transmission de la mère à l’enfant uniquement, mais une transmission de femmes à femme, de mère à fille. L’allaitement s’apprend et se transmet parce qu’il demande une technique de mise au sein, de résistance à la fatigue ou d’alimentation spécifique qui ne peut pas être découvert sur le tas. Ou alors je pense, assez difficilement et dans la douleur et la tristesse.

Ce qui fait le bonheur et le plaisir de l’allaitement selon moi, c’est tout le soutien qui s’organise autour, entre celles qui ont allaité et la nouvelle mère qui débute.

Ce soutien si nécessaire à la mère qui vient d’accoucher peut être envahissant s'il est excessif et mal fait, mais il est nécessaire.

Grâce à Dieu, notre génération a le choix d’organiser elle même sa façon d’être soutenue pour s'éviter des déconvenues. C'est pour cela qu'il faut se préparer.

Par exemple, je sais pour ma part que je ne voulais pas du soutien de ma mère. Je voulais devenir une femme par moi même. Mon entêtement à être autonome et indépendante… J’ai donc profité du forum de mamans sur lequel je partageais ma grossesse pour constituer un groupe de soutien qui m’a apporté tous les conseils dont j’avais besoin, mais surtout, qui m’a encouragé jour après jour à poursuivre mon allaitement malgré la fatigue, les crevasses et la crainte de l’échec. En normalisant ma situation, en m’expliquant chaque phase de développement de mon enfant à travers les pics de croissance ou la mise en place de son système digestif et en m’apaisant sur ma capacité à nourrir mon enfant moi même, toutes ces femmes m’ont permis d’allaiter ma première fille et ce premier allaitement m’a permis de gérer le deuxième toute seule et d’aider à mon tour d’autres mamans à réussir leur allaitement. Ce lien du lait est le lien social dont les femmes se privent en se privant d'allaiter leur enfant.

Ne pas permettre aux mamans de se soutenir solidement dans la mise en place de leur allaitement en les faisant taire, en mettant en avant un droit de choisir qui n’existe pas en réalité, fait échouer les allaitements les uns après les autres, mais pas seulement… Cela laisse entrer les maladies en mettant en danger la santé de tous nos enfants et de leurs enfants à venir et instaure la mauvaise santé comme norme de la santé humaine.

Chaque futur mère a la responsabilité de se renseigner par elle même sur l’allaitement, de mettre en place sa vie sentimentale et professionnelle pour être apte à nourrir elle même son bébé pendant les deux ans minimum recommandés par l’oms.

L’allaitement n’est pas un choix, c’est le premier droit humain après le droit à la vie.

 


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