Mère au foyer célibataire : est ce que tu baises ?

La vie comme un art

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Depuis que je suis mère au foyer célibataire, ma vie sexuelle, je dois avouer, c’est le désert de Gobi… Mais grâce à mon Dieu il y a Internet !!! L’arme de lutte contre les maladies infectieuses, les faux plans et les pervers narcissiques, ce n’est pas la capote, le botox ou  les psys, non ! C’est la Webcam !!!

En tant que mère au foyer, on passe souvent pour des saintes nitouches qui avons l'outrecuidance de ne faire l'amour qu'avec nos maris... Alors en tant que mère au foyer célibataire, je ne vous raconte même pas l'image que je donne au voisinage... "Chaussée aux moines"...

Quand j’ai décidé de rentrer en précarité pour mener à bien mon projet pro, j’ai dit au revoir à ma sexualité. On s’est fait la bise, cordialement et sommes allées nous coucher dans nos chambres respectives.

Bon… Moi à la base, j’adore le sexe et je suis de nature assez… Libre. Quand je veux, je prends. Point. Une basique en somme. Sauf si je suis en couple, évidemment, là je deviens une nonne. Avec grand plaisir en plus… Mon côté vintage. D'aucunes diraient "rétrograde"...

Bref, avec mon travail de mère et ma façon d’éduquer par l’exemple, je ne peux bien sûr pas faire n’importe quoi. Je ne vais pas en boîte de nuit, je ne sors pas avec des amis, pas de sexe-friend qui traîne encore dans un placard... Peut être même que les nonnes ont une activité sexuelle plus intense que moi d’ailleurs à la réflexion !

Et puis j’ai eu la chance de trouver de gentils messieurs sur mon passage pour me dévergonder en utilisant les nouvelles technologies. Le premier m’a permis de montrer un sein pour la première fois (oui, je pars de loin…) le deuxième m’a fait enlever ma culotte et lui montrer mon sexe (grand frisson ! Une photo en gros plan !!!)… Et de coup de fil en déshabille, je me suis retrouvé avec un doigt dans la chatte. Ou deux...

D’un autre côté quand on voit ma photo, on se doute bien que je ne vais pas parler de mes cheveux ou d’épisio alors fallait pas cliquer…

J’ai donc eu le très grand plaisir de pouvoir avoir ma dose de sexe et surtout d’affection, d’échange affectif et amoureux à travers des relations tendres et torrides, par webcam.

Cela fait quelques temps que je ne couche plus avec ma webcam, mais ce moment de ma vie m’a éveillé sexuellement et m’a permis d’apprendre le fonctionnement de mon corps comme j’étais capable de le supporter c’est à dire par l’explication intellectuelle, par l’échange verbale, plus que physique. J’avais besoin de comprendre le sexe, qu’on m’explique la sexualité en sortant de ce sentiment étrange que je suscite chez les autres et qui ressemble à une sorte de... Respect pour leur mère... et pour ça, personne d’autre qu’un homme, seul, affamé et loin, rempli de désir ne pouvait remplir ce rôle sublime. Je ne sais pas si c'est le fait d'être petite, ou d'être mère ou d'être "intellectuellement saoulante" qui provoque cette façon de m'aborder chez les autres, mais j'avais vraiment besoin d'en sortir et de baiser !

Je n’avais pas envie de me perdre dans des relations sentimentales pourries qui m’auraient pris la tête et ne m’auraient pas permis de m’occuper correctement de mes filles comme je le souhaitais. J’ai donc toujours eu des échanges sexuels avec des hommes à 1000 kilomètres minimum, 6000 maximum.Une zone de confort idéale qui m'a permis de me détendre et de me libérer sans craindre un envahissement de mon territoire que je fuis comme la peste. Même si ça ne fonctionne pas du tout... L'envahisseur est habile.

Je crois que si mon partenaire avait été à Bordeaux ou même en France, je n’aurais même pas pu me chauffer suffisamment pour faire tomber une bretelle.

Elever deux enfants seule en tenant une maison, en gérant son corps tout en faisant avancer son projet pro et en continuant de militer pour ses droits ne permet pas de « chouinerie » sentimentale. Je n’avais pas la place vraiment de permettre à un homme d’exister près de moi et cette solution de la sexualité virtuelle a été la bonne pour moi.

A chaque fois que j’ai actionné la caméra, je l’ai fait en pleine conscience que mon partenaire pouvait enregistrer l’échange et le diffuser à tout moment de sa vie, mais aussi de la mienne. Cette donnée supplémentaire m’a permis de m’émanciper et d’assumer mon corps et ma sexualité, mes désirs et ce que j’en fais. Cela m’a fait grandir.

C’est un cadeau que l’on se fait, quand on allume sa caméra et que l’on permet à l’autre de nous voir en train de nous donner du plaisir avec lui. Un cadeau de confiance, donc d’amour. Pour ma part, ce n’était pas que du sexe, même si c’était surtout ça…

C’était une porte ouverte vers ma confiance et vers l'exploration d'une autre facette de ma e-réputation. Un cadeau dans mon histoire personnelle de défier cet hyper contrôle de mon image que je m'inflige au quotidien à chaque seconde par nature et la prise de risque de donner l’opportunité à l'autre de pouvoir devenir celui qui brisera tout ça, ce respect, ce partage et cette douceur aussi, en divulguant les images comme un porc sans scrupule.

Absolument tout est communication.

Et dans ce monde de la communication, les femmes n’ont pas le droit de partager elles même leur captation érotique ou pornographique. Si une femme partage sa sextape, comme un homme pourrait le faire avec ses amis, le choc sera d’autant plus grand si en plus elle est mère, pire encore si elle est une bonne mère et moi, la bonne mère, je suis fatiguée des post-it que l’on me colle au cul que je maintiens jolie pour qu'il puisse encore servir à l'occasion...

Mes petits échanges sexuels avaient cela d’autant plus excitants qu’en plus ils laissaient partir dans la nature, comme une plume qui s’envole, les preuves que pendant mon nonnage, pendant tout ce long temps de célibat que j’offre à mes enfants, mais surtout à moi, ce présent que je nous fais et qui m’a transformé aux yeux de tous comme une sorte d’hybride entre la pimbêche et la frustrée sexuelle, j’ai tout donné, partout ^^ et c’était bon !

Dans ma collection de transgression, il ne me manquait que la sextape pour revendiquer le droit à être librement qui je suis : une humaine, ce qui implique d'aimer faire l'amour. Mais mes amants ont été (officiellement) aimables et polis, donc j'ai pensé qu'un billet d'humeur remettrait les pendules à l'heure parce que je n'aime pas qu'on me prenne pour cette fille que je ne suis pas et qu'en vérité, je trouvais la photo très belle. Absolument tout est communication. Et l'intérêt est d'en user pour que notre réalité ressemble le mieux possible à celle que nous partageons tous pour qu'il n'y ait pas erreur sur la personne et que nous puissions vivre une expérience de vie qui soit réellement ajustée à ce que nous sommes, entièrement.

Alors merci à ceux et celles qui ont inventé Internet, merci Whatsapp, Google & co de conserver toutes les données que l’on ne vous donne pas tant que ça finalement, qui nous font frissonner en pensant au Jour de la Grande Divulgation et qui obligent tout le monde à la transparence qui permet la vie la tête haute.

Sinon, je rappelle que je suis toujours célibataire et que je cherche toujours un mari.

IRL.

Bon courage.

 

 


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