Carole Hofbauer

La vie comme un art

Mompreneur

Devenir une mère au foyer professionnelle, ça se prépare dès le berceau je crois... Déjà par un travail de notre mère qui doit nous transmettre les premières bases sur les rudiments du métier de la transmission de la vie. Et ensuite par un travail quotidien de choix et de réflexion qui vont être les cadres de notre future maternité. Etant née française, je savais que j'avais des droits et des devoirs dans ma maternité, que les autres pays n'ont pas et j'ai pu très tôt explorer ces droits et ces devoirs en profondeur pour savoir les utiliser au cas où : le droit d'être assistée dans ma maternité en cas de défaillance du père de mes enfants, qu'il meurt ou nous abandonne pour sauver nos enfants. Cela -et le fait que je sois non-blanche surtout- explique beaucoup de chose dans mon histoire, ma maternité et ma façon de vivre.

Depuis que j'ai 15 ans je travaille et j'ai toujours travaillé parce que c'est comme ça que je m'épanouis. Je suis addict au travail. Je dois toujours faire quelque chose, commencer un nouveau projet si les projets en cours tardent un peu à se développer à mon goût. J'aime toucher à tout, explorer de nouveaux domaines... Vivre en somme. Je crois foncièrement qu'une femme doit absolument savoir être autonome économiquement avant de devenir Maman. Ce n'est même pas négociable. Les aléas de la vie montrent que les humains restent les humains et les désaccords irréconciliables peuvent toujours naître dans un couple où la mort nous guette tous... Les mères ont donc le devoir de savoir être autonomes pour transmettre ce savoir à leurs (mari...) enfants garçons et filles avec ou sans père.

Mais je crois aussi qu'une mère ne doit pas déléguer l'éducation de son enfant à des âges précoces comme cela se fait majoritairement. Je pense qu'une éducation de qualité se fait en présence de la mère qui connait l'enfant de l'intérieur. Et pour cela, je crois que la plus grande qualité de la mère est de savoir se mettre sous la dépendance économique de son mari, sans perdre ni ce qu'elle est, ni ce qu'elle peut devenir. Être dépendante d'un homme économiquement, c'est lui donner, par amour, par confiance, le droit et le devoir de nourrir la mère qui nourrit son enfant. C'est donner le droit et le devoir à l'homme de la Maison d'être celui qui apporte les matériaux nécessaires et la force pour construire la Maison dans laquelle la femme et l'enfant s'épanouissent pour son plus grand plaisir, à lui. C'est faire de lui le socle de sa vie. Par amour. Je sais que cette vision est en passe de devenir rétrograde, ringarde et quasi sataniste, mais c'est ma vision des choses et je demande qu'on la respecte autant que possible, même si je suis toujours la première à rentrer dans les débats les plus virulents sur le sujet. Voir à les créer. On ne se refait pas...

Ainsi donc, mon travail de mompreneur est d'être mère au foyer et de tout mettre en place pour développer ma famille en harmonie par tous les moyens à ma disposition qui respectent mes valeurs et ma dignité, devenir styliste en plus du journalisme, ouvrir une boutique avec mes enfants en bas âge, la fermer pour mieux suivre mes enfants à l'école, investir les réseaux sociaux pour ne pas disparaître de la photo, peindre, faire des ourlets, garder des chats, écrire des livres... Vivre. En attendant de plaire un jour à l'homme pour qui mon coeur bat et pour qui je suis impatiente de me mettre sous dépendance totale -ce qui à mon avis doit le dégoûter au possible, j'en ris déjà... On ne se refait vraiment pas...

Ce n'est que par amour que je pourrais laisser un homme me "sauver" et payer mes factures pendant que je continue mon travail de mère... Seul l'amour me laissera sereine de ne pas contrôler la logistique matérielle comme je le fais, seule avec deux enfants depuis presque 10 ans... J'ai conservé ma précarité comme un cadeau de mariage que je remettrais dans les mains de mon mari pour qu'il devienne enfin l'homme de la Maison. La nôtre.

Il peut sembler que ma vie de grande précarité soit loin d'être enviable... C'est un travail. Ce que moi je vois de mon côté, ce sont mes deux petites filles qui grandissent sous mes yeux chaque jour avec des rires comme des soleils et qui deviennent autonomes plus que je n'aurais pu les élever sans être à leur disposition totale. Je vois mon bien être et ma joie de vivre. Je vois mon travail qui avancent et se bonifie... Et je vise l'homme que j'aime pour qu'il me délivre du sien... De son travail... Ce travail que je fais à la place de l'homme qui devrait être dans ma Maison en espérant que cet amour vibrant me donne encore plus de travail avec, peut être, un ou deux enfants... Qui sait... On peut toujours rêver.

En attendant j'espère que vous trouverez quelques matériaux pour construire vous aussi votre Maison aussi atypique, ou pas, que vous.

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Je suis en train de réfléchir à ce que je pourrais bien pouvoir dire à cette toute jeune maman ou future maman qui viendrait à moi pour être aiguillé sur son projet professionnel en tant que mompreneur... Essayons (nous de majesté, laisse) de lui donner des pistes pour qu'elle évite les menteuses entrepreneuses voleuses de bébé...

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Depuis 13 ans que je suis mompreneur, j'ai pu voir au cours de ma petite carrière que de nombreuses d'entre nous, si elles ont effectivement bien commencé en tant que "mompreneur" en gérant les deux casquettes de la maternité et de l'entreprenariat, ont assez rapidement glissé, en loosedé, en key comme on dit chez moi, vers un entreprenariat classique avec les mêmes contraintes qu'un papa moderne divorcé en garde alternée ou à la tête d'une micro société tout en s'accrochant à l'appellation...

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Depuis le temps que je n'ai pas écrit d'article... Il faut que je me souvienne comment je fais pour "rentrer dans l'écriture" comme je dis... Je n'en ai aucune idée, mais ma grande fille me propose d'écrire un article pour parler de la difficulté d'écrire et de créer un site, qui pourrait aider les autres qui sont peut être dans le même cas que moi alors allons-y, voyons donc ça !

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