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Chercher un amoureux quand on est un simple humain lambda n’est déjà pas si évident que ça, mais alors chercher un amoureux quand on est une famille monoparentale avec un parent totalement démissionnaire, c’est juste l’enfer !!!

Voilà maintenant des années que mes filles et moi vivons toutes les trois, en famille. Nous avons chacune notre place, nos habitudes, notre caractère et tout ça s’harmonise parfaitement avec notre routine de vie que nous avons construite ensemble.

Il y a quelques temps je me suis rendu compte que j’avais réussi à sortir du cauchemar dans lequel m’avait plongé la séparation d’avec le papa de mes petites. J’avais scolarisé mes enfants gentiment, ma boutique était passé sur Internet pour me permettre de continuer à être la mère au foyer que je rêve de rester, mon site ressemblait à l’image que j’en avais dans ma tête et promettait de pouvoir subvenir à mes besoins si je continuais dans ma lancée, j'avais des projets plein la tête, j'étais posé, en train d’écrire mon livre, j’avais arrêté de fumer, de boire du café et optionnellement de croire que les hommes et les femmes pouvaient être amis. En somme je me sentais prête à commencer tranquillement à me mettre en quête de l’âme sœur qui saurait partager avec moi tout ce que j’ai mis en place et qui est précieux pour moi en y apportant sa touche personnelle.

J’ai alors commencé comme tout moldu qui cherche l’amour à m’inscrire sur les différents modes de rencontres numérique…

C’est quoi ce truc pourrave ?!?!?

Entre les crève-la-dalle prêts à rencontrer n’importe qui sous n’importe quel prétexte sans regarder si la personne en face est ou pas compatible réellement, les perdus de la vie qui cherchent désespérément à s’accrocher à quelqu’un pour avoir une raison de rester sur terre et les putes, hommes comme femmes qui recherchent plus une entrecôte bordelaise qu’un amour pur et passionnel, n’en jetez plus !!!

J'ai arrêté le sexe directement en réaction !!! ^^

En parlant de sexe, je me suis aussi remise à la page des différences sexuelles qui sont maintenant clairement plus assumées - voir étalées sur la place publique - que quand je cherchais un compagnon il y a 15 ans ! Jamais quand Meetic ne s’est lancé je n’ai été abordé par une fille… Jamais Meetic ne m’a non plus proposé de rencontrer des filles ! Je redis souvent que je suis de la vieille école, mais c’est important ! C’est important de prendre en compte que pour une humaine traditionnelle qui cherche un amoureux pour construire une famille et vivre en paix toute sa vie avec des enfants, le fait de se voir proposer une femme comme compagnon de vie est insultant.

Je sais que ces mots vont choquer en 2018 parce que vous êtes majoritairement tous partie en couilles, mais je suis navrée d’exiger que l’on respecte aussi ma façon de penser et mes valeurs qui sont encore ancrées sur la réalité qui est qu’un enfant se fait entre un homme et une femme qui s’aiment et que pour cela, le fait de présenter des femmes à des femmes sur un site de rencontre à une population venue construire une famille, c’est insultant et contre-productif.

Bref, une fois ma petite surprise passée, j’ai pu me mettre au travail de la recherche et là, c’était juste… Triste. Aucun des hommes avec lesquels j’ai pu échanger n’a réussi à prendre en compte, ne serait-ce qu’à entendre ma réalité et mes besoins logistiques liés à l’éducation de mes deux enfants. Aucun n'a réussi en réalité à s'intéresser et respecter suffisamment ce que je suis et mon univers pour que je puisse le laisser entrer. Malgrè toute la gentillesse, la douceur et l'humour que j'ai pu y mettre... Il voulait baiser. Point. Ok, mais pas ok... Qui va s'occuper des gosses si le type passe son temps à baiser ? Et quand je ne pourrais pas baiser avec lui, il va faire comment ? Quand le sexe tarira, où ira t-on puiser si nous n'avons aucune affinité ?

En étant une mère au foyer célibataire, je ne suis pas disponible comme les autres femmes, je n’ai pas le même rythme que les autres femmes et mes attentes ou mes désirs sont très loin parfois des ceux des autres femmes. Je ne suis pas une femme. Je suis une mère. Il y a femme dans mère, mais il y a enfant aussi et il faut l'entendre. Le mot mère n'est pas antinomique ou contraire avec la femme, il lui est amplement supérieur, en nombre en tout cas. Une femme est une personne libre. Une mère est une famille qui implique des responsabilités qui elles même impliquent un certain comportement.

Mon autonomie logistique en tant que famille, bien que précaire est bien réelle et doit absolument être respectée pour que l’homme de la maison puisse rentrer dans la Maison. Ma Maison. Et celle de mes enfants.

Venir chez moi, chez nous et y établir un équilibre plus confortable qui ne tiendrait que sur le fait que l’homme de la Maison porte tout ce nouveau confort -cet équilibre que j’ai connu avec le père de mes enfants- ne peut plus fonctionner avec moi.

Je veux plus que ça.

Je vaux plus que ça.

Parce que j'ai dépassé ça. Toute seule, avec deux toutes petites filles sous les bras en serrant les dents.

Plus jamais.

Parce qu’il y a en moi ce double traumatisme du père qui se barre et laisse la mère et les enfants dans la merde sans que la société ne s’en émoustille. Je ne fais plus confiance. Partant de là, c’est compliqué.

Comment expliquer à un homme qu’on a tellement besoin de lui pour nous apporter le confort qui manque cruellement à notre vie, mais qu’il ne peut pas apporter ce confort en s’imposant comme le maître des lieux qu’il aurait légitimement le droit d’être parce que la Maison est à nous et le restera à vie.

Dans mon plan de défense massive anti-rechute vers la plus sombre précarité (qui est morale surtout en réalité) j’en étais même arrivé à me dire que si un homme veut vraiment être avec moi et mes enfants et profiter de tout l’amour que l’on a à donner - et mon Dieu sait qu’on en a tellement à donner – s’il veut habiter avec nous et être amoureux de moi et que je puisse tout lui donner sans limite, alors il faut qu’il pose sa Maison sur la table. A mon nom seul. Le grand frisson.

Je n’ai tellement pas été capable de trouver un seul homme qui assume de vouloir se mettre en couple avec moi et de rester quoi qu’il se passe, pour le respect de notre famille et des enfants que nous ferons dans ce monde de divorcés, de lâcheurs et de prostitués, que la seule solution que je voyais pour faire confiance à nouveau était que mon homme achète notre maison à mon nom seul. Qu’il n’ai aucun bien à lui. Le mariage-vagabond où le jour où tu veux te barrer tu deviens immédiatement clochard. Faire ce que l'on m'avait fait. Qu’il ne puisse pas me mettre dehors encore comme mon père l’a fait avec ma mère et ma famille quand j’étais enfant, ou qu’il ne puisse pas se soustraire de ses responsabilités de père et de compagnon comme le papa de mes filles l’a fait avec nous.

Une jolie maison, dans l’entre-deux-mers, dans ma petite Toscane là bas. Peinarde. Avec un jardin. Des arbres...

Bon, après je me suis réveillée toujours aussi célibataire et avec le même problème.

J’ai arrêté les sites de rencontre et j’ai essayé la télé.

C8 m’a proposé une émission pour trouver un amoureux alors que je fouillais encore sur Richmeetbeautiful pour trouver le sugar daddy qui voudrait bien poser la maison sur la table et se laisser aimer jusqu’à ce que sa mort nous sépare.

...D’un autre côté si j’aimais les jeunes hommes, ça se saurait donc mes goûts sentimentaux sont en cohérence avec mes ambitions sociales ^^

L’émission s’est très bien passée et a été une expérience de vie riche pour mes enfants et moi. Je crois qu’il n’y a pas beaucoup de petites filles qui peuvent se targuer de connaître la télé de l’intérieur, sans avoir pris un rail de coc' sur les fesses de l’ingé' son à 12 ans :-)

J’ai été ravie de pouvoir faire vivre à mes petites cette expérience télévisuelle et de leur permettre de passer de l’autre côté de l’écran pour leur montrer que la télé est un vrai métier et pouvoir encore mieux leur apprendre à la regarder avec distance et réflexion. Pour une femme de radio et de presse, montrer les coulisses de la télé à ses enfants est une sorte de chance éducative et professionnelle, aussi. Je l'ai saisi.

Je pense que la télé est un véritable outil pédagogique pour traverser ce monde de taré. Non pas en mettant les enfants devant les programmes dits éducatifs qui ne sont plus que des publicités géantes ou de la propagande sans scrupule, mais en les accompagnant dans cette observation d’une fenêtre ouverte sur ce que nous avons de plus sale en nous tous, sur nos faiblesses et nos défaillances affichés en continu et en accès libre et illimité. Faire partie de ce monde avec mes enfants a été une superbe expérience pédagogique et ludique pour tout le monde.

Mais cela ne m’a pas permis de trouver un amoureux.

J’aurais tant et tant aimé que quelqu’un, quelque part, voit cette émission et tombe sous le charme de ma petite famille, mais non… A ce jour, je n’ai toujours pas reçu de lettre. Aucune. Malheureusement.

 Quand une mère au foyer cherche l’amour, c’est toute une famille qui cherche quelqu’un.

Apparemment, il m’a été reproché via les médias de faire participer mes filles à ma vie. En clair c’est cela qu’il m’a été reproché. Selon certains, dont des soit disant professionnels de l’enfance, je vais traumatiser mes enfants en leur demandant de bien vouloir participer à l’agrandissement de notre famille en donnant leur avis ou leur souhait quant à l’homme que nous souhaiterions accueillir à la maison pour partager notre vie avec lui jusqu’à nos décès. Bien. C'est leur avis. Je le leur laisse. Magnanime.

Je pense que je n’ai pas vraiment besoin de répondre à ça, mais je voudrais juste relancer ma bouteille à la mer : à la maison, on cherche encore un amoureux pour moi, Maman. Et c’est à 3 que nous validerons ou pas son acceptation parmi nous.

Parce que je suis une famille. Avant d’être une personne.

 


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