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Je vois et je lis beaucoup de parents qui confondent l'autorité parentale et la violence éducative et même si les mécanismes se ressemblent, ça n'a strictement rien à voir.

Les enfants ont besoins de cadre pour se développer harmonieusement et devenir des adultes confiants en leur capacité et en leur environnement. Ces cadres, ce sont bien aux adultes de les poser et de délimiter les lignes rouges à ne pas franchir en fonction de leurs capacités physiques et mentales et en fonction de ce que permet l'environnement, aussi.

Pour poser ces limites et ce cadre qui vont accompagner l'éducation de l'enfant, c'est un travail de confiance qui doit se faire dés le premier jour de vie de l'enfant. Car l'enfant, parce qu'il va être confiant dans les bras de sa mère, va trouver du réconfort et de la paix nécessaire pour pouvoir l'écouter et la croire et gagner l'envie de s'émanciper d'elle pour vivre en ayant appris à se fixer lui même ses limites... Si quand il est dans les bras de sa mère, le bébé risque une tape sur la main ou une chute ou une quelconque violence, très logiquement, le lien de confiance est rompu et il faut le retravailler à la base.

Je suis aller à l'exemple le plus simple pour expliquer comment d'une façon "mécanique" le lien de confiance peut se rompre par la violence, mais la violence est protéiforme, elle change de forme...

Un autre exemple : un enfant que l'on brûle en lui donnant une bouchée de purée trop chaude va se méfier à chaque bouchée, voir refuser de manger quand la personne qui l'a brûlé approchera la cuillère. Ce n'est pas un "caprice" de sa part, c'est une protection logique que même nous les adultes utilisons. Si nous n'avons pas confiance nous rebutons à faire les choses. Il faut donc retravailler à gagner la confiance de l'enfant en goûtant avant de lui donner à manger et en prenant soin de réparer son petit traumatisme.

Si le parent prend toujours grand soin de bien explique toujours correctement la vérité et les évènements à son enfant, le lien de confiance entre le parent et l'enfant ne sera pas rompu et l'autorité parentale sera conservé sans même que l'adulte n'ai à lever la voix ou même à parler parfois. Par un simple regard je communique avec mes enfants quand nous sommes en publique et je leur interdis ou leur autorise certains gestes qu'elles ne savent pas ou pas bien gérer en publique et pour lesquels elles ont besoin de mon assentiment.

C'est exclusivement parce que mes filles ont confiance en moi qu'elles me permettent d'exercer sur elles mon autorité parentale d'une façon fluide, volontaire et totale et c'est parce que j'ai confiance en moi que je suis plus sereine dans cette exercice avec elle. Mes capacités et ma loyauté ont été maintes fois éprouvées avec elles, dans nos relations ensemble, mais aussi dans nos relations avec les autres...

Je pense que mes petites sont autant confiantes en mes capacités à assurer leur épanouissement et m'obéissent si bien parce qu'elles ont vu que je sais nous défendre contre les autres aussi et que si je prends les décisions dans la maison ou à l'extérieur, c'est aussi parce que je suis la plus forte pour l'instant ! Je suis la plus forte physiquement puisque jusqu'à nouvel ordre c'est encore moi qui porte les courses les plus lourdes ou qui ouvre les boîtes de cornichons, mais je suis aussi la plus forte psychiquement puisque c'est moi qui communiquent avec tous les gros débiles qui pourraient nous malmener si je me laisser faire. Mais je ne les étouffe pas non plus dans leur capacité à parler ou agir et quand elles sont capables de le faire, elles se gèrent sans moi. C'est aussi cette permissivité, cette liberté d'action et de paroles qui fait que mes restrictions sont respectées. Tout l'enjeu de l'évolution harmonieuse est de respecter leur liberté et mes restrictions, ce qui me demande de croire en elles et aussi de croire en moi, en la qualité de ce travail d'éducation et de transmission de valeurs que je fais avec elles depuis leurs naissances.

Voilà comment je ne confonds jamais la violence éducative envers mes enfants, qui ne servirait qu'à asseoir mon manque de confiance en moi, brutalement, auprès des plus faibles dont j'ai la garde, d'avec l'autorité qui m'est donné naturellement par mon statut naturel d'adulte qui agit avec réflexion, pondération et intelligence, autant que possible... Je ne parle pas d'amour parce que, malheureusement, je sais que les parents qui pratiquent la violence éducative n'en manque pas envers leurs enfants. Nous n'avons pas tous la chance de pouvoir acquérir le recul nécessaire à ce que nous avons nous même subit ou subissons au quotidien pour faire un pas de côté et proposer une vie meilleure que la nôtre à nos enfants. Nombreux sont les parents, aimants, qui ont été abusé, traumatisé, bousillé et qui ne savent même pas qu'il est possible de ne pas taper son enfant. C'est plus que dommage parce que ça révèle surtout la violence dans laquelle ces parents là sont emprisonnés depuis leur prime enfance.

Pour lutter contre la violence éducative ordinaire, il faut délivrer les parents de cette même violence éducative ordinaire dans laquelle ils sont emprisonnés depuis toujours et leur permettre d'accéder sans gêne, ni honte, ni crainte, à la douceur et à la simplicité du respect de l'autre plus faible et de notre faiblesse que l'on garde toujours en soi... Cette faiblesse qui souvent s'appelle : gentillesse.

 


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