Carole Hofbauer

La vie comme un art

Maman

Petite-fille d’un Roi Camerounais, ma mère, Reine héritière de la chefferie familiale m’a élevé dans des valeurs fortes. Mon père ayant grandi près de Verdun, dans l'exploitation agricole familiale de plusieurs hectares a renforcé ces valeurs par un attachement à la France et à nos valeurs nationales très aiguisé.

 Après une enfance choyée dans la jeunesse dorée camerounaise, ma famille a rejoint la France à la fin des années 80 pour guérir mon père tombé gravement malade et n’est plus jamais partie de Bordeaux depuis 30 ans.

 Après le divorce de mes parents, j’ai été élevé dans les plus grandes écoles privées de Bordeaux et parallèlement j’ai été formé au théâtre, à la danse, à la musique et à la peinture.

 J’ai eu la chance de grandir avec une mère socialiste gorgée d’une culture Camerounaise traditionnelle qui m’a appris à défendre les plus faibles sans renier ce que je suis. J’ai pu explorer ma féminité dans le carcan familiale très fermée en même temps que je bénéficiais d’une autonomie pour diriger ma vie moi même très tôt. A 11 ans je savais déjà me gérer, prendre soin de mon petit frère lui même vite autonome et aider ma mère dans son salon de coiffure en tenant la partie boutique de son centre de soin.

 Ma maternité est le fruit de mon histoire. J’ai eu la chance de recevoir une instruction de très grande qualité en accord avec la conception de la vie de mes deux parents... Mais j’ai aussi eu la chance de vivre une vie humble et simple au milieu de tous les bordelais, correspondante aux idéaux politiques de ma mère, ce qui m’a permis de faire des choix de vie atypiques qui ont épanouis mes enfants et moi même en me donnant une utilité, un apaisement et un amour de tous les instants.

 Pour toutes ces raisons, je suis très heureuse de vous raconter ce que j’ai mis en place pour élever mes enfants et rester en harmonie avec moi même et mes convictions en continuant de participer à ma façon à la construction d’une société moins violente.

En espérant du fond du coeur que ça puisse vous servir pour que vous en fassiez vous même bénéficier encore d'autres...

Carole.

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Depuis que je suis toute petite, je rêve d'être journaliste. Depuis que j'ai 8-9 ans exactement. Et pour atteindre mes objectifs j'ai mis la France a contribution. Je me suis servie des aides de l'état pour me former, à la Fac, mais aussi et surtout dans la vie réelle. J'ai fait des stages, des tas et des tas de stages lors desquels j'ai pu apprendre mon métier que j'ai fini par arriver à faire valider par un diplôme de journalisme en presse écrite en 2006. Jusque là je n'ai vécu que de petits boulots de vendeuse, caissière, serveuse, ouvrière à l'usine... Pas de quoi payer des impôts... Ou mes cigarettes.

Dès que j'ai eu mon diplôme, j'ai travaillé pour Radio France chez France Bleu Gironde car, en plus de rêver de travailler en tant que journaliste, pour informer les autres, je rêvais de travailler pour le service publique. C'est très très naïf, mais dans ma tête, travailler pour France Bleu Gironde c'était me mettre au service de la communauté dans une institution qui la représentait. Je voulais participer à la France, faire partie des forces vives de la Nation et apporter mon énergie et ma pierre à l'édifice de notre Cité. Une idéaliste.

Je dois avouer que j'ai un peu déchanté quand j'ai été embauché. Parce que mes fantasmes de services publiques, d'un monde dans lequel chacun est heureux de travailler pour les autres, n'avaient pas beaucoup de place dans la réalité. Bien que mon travail au sein de l'équipe de France Bleu Gironde m'aie beaucoup beaucoup plu, je n'ai jamais gagné assez encore une fois, même en cumulant avec mon travail au sein du journal Sud-Ouest, pour payer des impôts.

Une fois devenue mère au foyer, j'ai dû réfléchir à la façon dont je voudrais participer à la construction de la terre sur laquelle je vivais. Je pense que les mères au foyer participent à la construction du monde en première place, car elles portent la vie et la transmettent. Je pense que la meilleure façon de participer au monde pour une mère, est de s'occuper elle même de son enfant, parce qu'elle porte en elle, comme le père de l'enfant, tout ce dont son enfant a besoin pour grandir. Je vous invite à lire mes articles sur les neurones miroirs dans ce site.

Donc, bien que pour moi je remplissais mon devoir patriotique, je voulais participer mieux et plus encore et ce site a répondu à ce besoin. A tous mes besoins. J'ai construit ce site pour pouvoir rester avec mes enfants en tout premier lieux et centraliser les informations dont je pourrais avoir besoin pour les éduquer... Ensuite, pour pouvoir nous faire des copines et avoir un réseaux social vivant et agréable pour mes enfants et moi. La première mouture de ce site était une invitation au partage pour les mamans et les enfants du Maroc où je vivais. Mais aussi, un livre ouvert de tout ce que je pourrais trouver de pratique, utile, informatif ou questionnant pour les mamans qui en auraient besoin. Je me suis mise à disposition gratuitement, avec mes enfants, de la société et des autres pour apporter ma contribution, les fruits de mon travail, tout en apprenant à devenir Maman, en m'enrichissant et en tentant de gagner ma place dans la société.

Je me souviens avoir fait toute une "Immersion" sur le monde du travail et sur le poids de l'informel dans le travail des femmes et notamment des mères. C'est un sujet qui me touche et que j'aime beaucoup explorer. Je me souviens avoir constaté à quel points les impôts ne vont pas forcément dans les caisses de la communauté, mais aussi beaucoup dans les poches de certains et certaines. J'ai vu l'état des hôpitaux publiques de l'intérieur, en les pratiquant, des routes et des écoles. La déliquescence des institutions publiques par manque de budget alors que nous sommes nombreux au travail dans le concret de l'existence... Et j'ai décidé de travailler pour payer mes impôts. En réalité, je ne travaille pas gratuit, c'est un peu plus compliqué que ça... Je fais un prix à la France. Je souris... Mon humour pourrie.

La France me donne de quoi nourrir mes enfants et leur mettre un toit au dessus de la tête pendant mon "Immersion" dans la précarité et en échange, je travaille pour elle. En réalité, elle devrait me payer bien plus cher et essayer d'être un peu plus gentille avec moi si elle prenait mes compétences réelles en comptes, mais bon... Elle préfère me dénigrer, mes enfants et moi. D'un autre côté, allez expliquer à votre inspecteur des Impôts que vous le payerez en site Internet d'information gratuit et sans visiteur et en livre vendu en 12 exemplaires avec bouderie et menace et bon courage.

C'est mon travail. C'est ma richesse que je donne. Bénévole. Au service de la France. Si ma technique de participation à l'effort commun ne convient pas, je propose d'imposer les pensions alimentaires revues au niveau de ce que coûte un enfant dans la réalité.

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Devenir une mère au foyer professionnelle, ça se prépare dès le berceau je crois... Déjà par un travail de notre mère qui doit nous transmettre les premières bases sur les rudiments du métier de la transmission de la vie. Et ensuite par un travail quotidien de choix et de réflexion qui vont être les cadres de notre future maternité. Etant née française, je savais que j'avais des droits et des devoirs dans ma maternité, que les autres pays n'ont pas et j'ai pu très tôt explorer ces droits et ces devoirs en profondeur pour savoir les utiliser au cas où : le droit d'être assistée dans ma maternité en cas de défaillance du père de mes enfants, qu'il meurt ou nous abandonne pour sauver nos enfants. Cela -et le fait que je sois non-blanche surtout- explique beaucoup de chose dans mon histoire, ma maternité et ma façon de vivre.

Depuis que j'ai 15 ans je travaille et j'ai toujours travaillé parce que c'est comme ça que je m'épanouis. Je suis addict au travail. Je dois toujours faire quelque chose, commencer un nouveau projet si les projets en cours tardent un peu à se développer à mon goût. J'aime toucher à tout, explorer de nouveaux domaines... Vivre en somme. Je crois foncièrement qu'une femme doit absolument savoir être autonome économiquement avant de devenir Maman. Ce n'est même pas négociable. Les aléas de la vie montrent que les humains restent les humains et les désaccords irréconciliables peuvent toujours naître dans un couple où la mort nous guette tous... Les mères ont donc le devoir de savoir être autonomes pour transmettre ce savoir à leurs (mari...) enfants garçons et filles avec ou sans père.

Mais je crois aussi qu'une mère ne doit pas déléguer l'éducation de son enfant à des âges précoces comme cela se fait majoritairement. Je pense qu'une éducation de qualité se fait en présence de la mère qui connait l'enfant de l'intérieur. Et pour cela, je crois que la plus grande qualité de la mère est de savoir se mettre sous la dépendance économique de son mari, sans perdre ni ce qu'elle est, ni ce qu'elle peut devenir. Être dépendante d'un homme économiquement, c'est lui donner, par amour, par confiance, le droit et le devoir de nourrir la mère qui nourrit son enfant. C'est donner le droit et le devoir à l'homme de la Maison d'être celui qui apporte les matériaux nécessaires et la force pour construire la Maison dans laquelle la femme et l'enfant s'épanouissent pour son plus grand plaisir, à lui. C'est faire de lui le socle de sa vie. Par amour. Je sais que cette vision est en passe de devenir rétrograde, ringarde et quasi sataniste, mais c'est ma vision des choses et je demande qu'on la respecte autant que possible, même si je suis toujours la première à rentrer dans les débats les plus virulents sur le sujet. Voir à les créer. On ne se refait pas...

Ainsi donc, mon travail de mompreneur est d'être mère au foyer et de tout mettre en place pour développer ma famille en harmonie par tous les moyens à ma disposition qui respectent mes valeurs et ma dignité, devenir styliste en plus du journalisme, ouvrir une boutique avec mes enfants en bas âge, la fermer pour mieux suivre mes enfants à l'école, investir les réseaux sociaux pour ne pas disparaître de la photo, peindre, faire des ourlets, garder des chats, écrire des livres... Vivre. En attendant de plaire un jour à l'homme pour qui mon coeur bat et pour qui je suis impatiente de me mettre sous dépendance totale -ce qui à mon avis doit le dégoûter au possible, j'en ris déjà... On ne se refait vraiment pas...

Ce n'est que par amour que je pourrais laisser un homme me "sauver" et payer mes factures pendant que je continue mon travail de mère... Seul l'amour me laissera sereine de ne pas contrôler la logistique matérielle comme je le fais, seule avec deux enfants depuis presque 10 ans... J'ai conservé ma précarité comme un cadeau de mariage que je remettrais dans les mains de mon mari pour qu'il devienne enfin l'homme de la Maison. La nôtre.

Il peut sembler que ma vie de grande précarité soit loin d'être enviable... C'est un travail. Ce que moi je vois de mon côté, ce sont mes deux petites filles qui grandissent sous mes yeux chaque jour avec des rires comme des soleils et qui deviennent autonomes plus que je n'aurais pu les élever sans être à leur disposition totale. Je vois mon bien être et ma joie de vivre. Je vois mon travail qui avancent et se bonifie... Et je vise l'homme que j'aime pour qu'il me délivre du sien... De son travail... Ce travail que je fais à la place de l'homme qui devrait être dans ma Maison en espérant que cet amour vibrant me donne encore plus de travail avec, peut être, un ou deux enfants... Qui sait... On peut toujours rêver.

En attendant j'espère que vous trouverez quelques matériaux pour construire vous aussi votre Maison aussi atypique, ou pas, que vous.

Les hommes et moi avons mis beaucoup de temps à nous rencontrer... Et à chercher à nous comprendre. Encore aujourd'hui des incompréhensions demeurent, mais de mon côté, je dois dire que je suis tout de même fière des progrès que j'ai fait. Comment aborder le sujet le plus complexe des humains... La complémentarité de l'homme et de la femme... Ou leur non complémentarité...

Quand j'avais 12 ans, après le divorce de mes parents et la disparition des radars de mon père, j'étais -dans mon idée- séquestrée comme une petite princesse dans son cocon. Ma famille m'a élevé avec cette idée de la très grande préciosité de mon corps, le devoir absolu de le défendre et la mission de faire attaquer sauvagement toute personne qui tenterait de l'assaillir... Avec le recul, je me rends compte de l'extrême valeur que ma mère et ma grand-mère ont posé sur moi. A leurs yeux, j'étais... La Messie. En mieux.

J'avoue que je n'ai pas vu la préciosité de quoi que ce soit tout de suite dans mon corps et je n'ai même pas compris vraiment ce que l'on me racontait. Chez moi, il fallait tourner la tête quand il y avait un bisou à la télé. Non pas qu'on nous le demande, mais mes frères et moi le faisions parce que dans notre famille existait une très grande pudeur des sentiments et un voile sur tout ce qui était intime ou sexuel. Alors pour comprendre que l'on me demandait de protégeait mon corps des hommes... Même si on me le disait bien sûr... Le climat de surprotection autour de moi me laissait à penser que jamais personne ne me ferait quoi que ce soit...

Et puis est venu ce jour où un voisin m'a amené chez lui et m'a violé.

Encore là, j'ai mis beaucoup de temps à utiliser le mot "viol", à le dire et à porter plainte. Et puis les années ont passé et un homme depuis a pris le temps de m'expliquer les hommes et je me suis rendu compte que ce j'appelais un viol, parce que pour moi, c'en est un, une horreur absolu qui me pourrit la vie encore aujourd'hui et qui a fait exploser et imploser mon univers... N'est pas perçu comme ça, ni par la société de France, ni par mon violeur, ni par nombreux membres de ma famille.

Mon violeur ne m'a pas pénétré. Il a pris une petite fille de 12 ans, l'a amené chez lui en prétextant prêter une pompe à vélo (oui, ça prête à sourire je vous l'accorde...) pour son vélo qui venait de se dégonfler devant ses yeux et l'a dirigé de force sur son lit pour se frotter dans tous les sens et de tout son poids sur son lit dégueulasse sur son corps d'enfant avant qu'elle ne s'en échappe et supplie pour qu'il ouvre la porte fermée à clef.

Un évènement que j'ai raconté dans un article du site que je n'ai jamais relu et que je ne relirais pas inch'Allah.

Je me disais ce matin, qu'en réalité ce qu'il faudrait c'est jauger du niveau de vice dans ces affaires là... Il y a des enfants qui sont déjà plongés dans la sexualité et la débauche très tôt et qui ont un niveau de vice supérieur à celui d'un vieux qui est resté clean. Et il y a des femmes qui ont un niveau de perversité que toute une armée d'hommes ne saurait égaler et regarderaient presque avec jalousie s'ils n'en avaient pas peur...

La complémentarité de l'homme et de la femme est cette recherche ultime, sublime et absolu que je pense, chaque humain recherche. Car cette complémentarité est non seulement gage de plaisir, mais aussi d'amour ! Quand un homme et une femme s'imbriquent comme des Lego, il suffit de les regarder pour se nourrir du spectacle et gagner foi en la vie et en l'humain. Parce que comme me disait ma fille de 5 ans devant son amoureux qui roucoulait devant ses yeux avec sa meilleure amie pour qui il l'avait quitté : "c'est beau l'amour !"... Elle avait tellement raison.

Je souhaite qu'à travers toutes mes réflexions autour de l'amour entre un homme, une femme et leurs enfants, vous puissiez vous aussi vous dire en vous même que "C'est beau l'amour..."

Et les humains qui le produisent.

 

Je n'ai pas de vie sexuelle. Du tout.  Je suis séparée du père des mes enfants depuis 7 ans et si au début j'ai essayé d'avoir une histoire, depuis 6 ans je suis complètement célibataire et depuis 5 ans je n'ai plus de vie sexuelle. Du tout. Mes filles n'ont pas grandi avec un homme à la Maison, ni même dans leur entourage proche. Aucun...

En réalité, j'en suis très heureuse. Les dernières années que j'ai passée avec mes petites ont été des cadeaux de la vie tellement riches, drôles, vivantes que je ne sais pas bien ce que j'aurais pu faire avec un homme là dedans. Je crois qu'après le traumatisme que j'ai vécu dans ma relation avec franck mathiau que j'aimais de tout mon être, j'avais besoin de me retrouver et de vivre simplement avec mes enfants. Heureuses. J'avais besoin d'être heureuse et de rendre mes filles heureuses. Personne d'autre.

Je  n'ai pas eu beaucoup de relations avant franck mathiau et les 2 histoires que j'ai pu avoir dans mes relations précédentes avec Jean-Michel Devesa ou Bernard Cavé ont je pense, d'une façon ou d'une autre, fait suffisamment de dégâts en moi pour que j'accepte de traverser la vie en célibataire... Sinon je serais resté. 

Je ne crois pas avoir un problème avec les hommes et sincèrement, sans prétention, c'est même plutôt le contraire. Et c'est justement pour cela que j'ai préféré m'en préserver entièrement et mettre ma vie sexuelle hors service, pour ma tranquillité !

Malgré tout, même si je n'ai aucune vie sexuelle, cela ne signifie pas que je n'ai aucune vie amoureuse. Je ne serais pas capable de faire ça. J'aime trop les gens et la vie pour ça. Je donne mon amour comme je l'entends et avec ou sans le consentement des personnes concernées. Comme la photo qui illustre cette catégorie et qui est le rêve de ma vie amoureuse depuis 5 ans... Sans réciproque.

Mon travail auprès de mes enfants m'a suffisamment nourri et épanoui pour que je puisse avoir ce luxe de me permettre d'aimer qui je veux, qu'il m'aime ou pas. Vivant ou mort. Les moyens psychiques que j'ai mis en place pour maintenir ma vie intense et joyeuse sont très originaux et j'espère que cela pourra vous servir à dépasser une rupture ou porter un autre regard sur votre amour et votre façon de le donner.

Parce que l'enfance s'arrête à 18 ans.

MomLetter

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