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Je ne sais pas si c'est encore vrai maintenant, mais quand j'étais enfant, la rumeur disait que les enfants des blancs étaient plus sensibles au bruit la nuit que les enfants des noirs... Regardons pourquoi ?

De mon expérience et dans mon souvenir, une des premières raisons que je peux invoquer face à la résistance au bruit des enfants élevés par les noir.e.s, c'est leur propre niveau sonore dans leurs échanges. Les noirs parlent fort.

Mes filles ont tendance à dire que quand je parle avec Mamie, on ne parle pas, on crie. Alors qu'en réalité, pour nous deux, on parle. Et depuis que je suis enfant, je suis habituée, il est vrai à relâcher le contrôle sur mon niveau sonore quand je suis avec des noirs et à le moduler quand je suis avec des blancs. Un phénomène qui est je pense observable sur tous les continents... vanessa paradis, zazie, jane birkin, chuchotent... Susurrent des chansons, pendant que beyoncé, alicia keys, aretha franklin, hurlent. What you want ? Baby, I got it... Okay, le gosse voulait dormir ! ^^

Et il dormira.

Car cette énergie, ce niveau vocale dans lequel sont plongé les enfants, peu importe leur couleur de peau, leur fabrique un quotidien avec un tapis sonore assez puissant et comme dans les logiciels de montage, l'enfant a la fonction qui lui permet de passer les bruits de fond au second plan, voir de les supprimer pour se concentrer sur lui, son sommeil ou une conversation précise qui l'intéresse plus qu'une autre.

La magie du cerveau humain.

Si le cycle de sommeil de l'enfant est préservé et qu'on ne vient pas perturber ses phases de sommeil au moment précis où cela peut l'empêcher de re-rentrer dans un nouveau cycle de sommeil profond, alors la continuité du bruit de fond lui permettra de dormir correctement.

De la même sorte, si le bruit s'arrête d'un coup, cela pourra réveiller l'enfant selon sa profondeur d'endormissement. Le bruit dans sa continuité sera pris comme une sécurité là où le silence sera considéré comme un danger potentiel, le cerveau se demandant pourquoi d'un coup, il n'y a plus de bruit, donc peut être plus personne... De la même façon que le cerveau se demande face au bruit "qui est là" ?

Pour donc apprendre à dormir avec le bruit il faut faire dormir l'enfant pendant ses siestes là où est la vie le plus souvent possible et continuer à vivre...

Attention, je ne dis pas qu'il est important que les enfants sachent dormir quand il y a du bruit. Si les populations qui se réveillent au moindre bruit ont gardé cette aptitude c'est sans doute que la nuit ne leur est pas si favorable ou du moins pas indifférente pour qu'ils aient besoin de garder leur vigilance au maximum de leur capacité parce que sans ça il serait en danger. Le père de mes enfants dort 4h par nuit et se réveille rechargé, plein d'énergie et alerte alors que la nuit le perturbe au premier mouvement. Cela ne veut pas dire qu'il est plus malheureux que moi, mais que son organisme gère et vit son environnement autrement que moi qui à côté de lui dormait 12h par nuit et me réveillait fatiguée par exemple.

 


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