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Assumer ses possibilités, sa situation, sa personnalité... C'est dur. On pleure... On meurt de dedans, on cherche une façon de pouvoir exister en accord avec l'idée qu'on a de nous, qu'on tait parce qu'elle n'est pas en accord avec notre réalité du moment.

Regardez moi par exemple ! Je me rêve en femme de milliardaire, adulée par des millions de followers, choyée, aimée et protégée par mes parents, mes grands-parents, mon ex, la famille de mon ex... Soutenue par des dizaines, des centaines de milliers d'inconnus prêts à agir concrètement pour soutenir mes causes, mon combat, ma vie... Qui sert la leur. Jalousée par les plus grandes stars, détestées par les vedettes les plus talentueuses du moment...

Et je suis : mère au foyer de deux enfants non scolarisées dans mon HLM.

Bon.

C'est pas ouf.

Et pourtant... Quand je ne parle pas de me pendre parce que dehors il pleut, que la seule perspective de vacances qu'on me propose est une après-midi à Arcachon ou une escapade au Cap-Ferret en bus (faites moi penser à en parler) je suis très heureuse.

Comment je fais ?

Je crois que c'est un état d'esprit. Un entraînement en collectivité depuis l'enfance. J'ai lu une phrase de Daniel Radcliffe qui expliquait que quand on vit une enfance particulière comme la sienne, on ne sait jamais si les autres rient de nous ou avec nous et qu'à force on se contente de se dire que ça finira bien par s'arrêter... Alors, je pense que, que ça s'arrête ou pas, on vit. Et comme tout le monde, on cherche son bonheur partout où on pourrait le trouver.

J'ai eu la chance d'avoir un prof de maths fabuleux, qui en plus de m'avoir insufflé ce goût du suicide en temps de pluie, m'a légué une phrase qu'il a suffisamment répété tout au long de mes 13 ans pour que je m'en souvienne : Il faut être honnête avec soi même. Être honnête avec soi même, ça a l'air facile comme ça, mais c'est hyper dur ! Arriver à se dire "je ne suis pas capable" ou "j'ai trahi père et mère par bêtise et par faiblesse" autant que "je mérite ma vie"... C'est le début de tout. Si on n'est pas honnête avec soi même, si on triche avec soi même, qu'on transige avec la vérité face à notre miroir, rien n'est possible parce qu'on ne peut pas se connaître correctement et donc aimer ce que l'on est vraiment : faillible, perfectible, humain, comme ils disent...

Ce n'est qu'une fois qu'on a réussi à savoir être honnête avec nous même que l'on peut commencer à devenir gentille avec nous même, nous adapter à nous même, à nos possibilités et nos impossibilités et à nous aimer. Si on ne fait pas ce premier travail d'honnêteté à soi même, on ne peut pas s'aimer et donc, on ne peut aimer personne.

Le premier pas vers la gentillesse, c'est la gentillesse avec soi même et pour ça, il faut s'accepter comme on est, sans faux semblant pour s'intégrer à un groupe de "hyènes électriques" qui n'acceptent pas les différences sous des airs de gens les plus tolérants de la planète... Et qui ne sont pas capable d'aimer qui que ce soit... Même pas eux.

Aimez vous... Vous même.

Acte I. Scène 1.


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