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Comment faire accepter à ses enfants d’aller se faire charcuter dans la bouche en toute sérénité ? Je vous donne mes astuces testées et validées !

 Personnellement, j’allais chez le dentiste juste avant d’avoir envie de me tuer face à la douleur et il m’aura fallut du temps pour que j’apprenne à anticiper et que je fasse des contrôles fréquents pour éviter la dégradation des caries ou autres joyeusetés dans ma bouche.

C’est dans ces phases tests que j’ai mis au point mes techniques personnelles de gestion du stress chez le dentiste et c’est ce que j’applique avec mes enfants.

 Je pense que la base est la confiance. L’enfant doit avoir conscience que son intégrité physique est respectée en permanence. Si un enfant se prend des gifles ou des fessées, il ne sera pas dans la confiance avec ses parents sur l’assurance du respect de son intégrité physique. Il aura peur qu’on lui fasse mal. Comme d'habitude.

 Le deuxième point dans ce lien de confiance primordial de l’enfant à l’adulte qui en a la charge, est qu’il faut que l’enfant ai confiance en la parole de son adulte référent. Un enfant à qui l'on passe son temps à mentir aura logiquement plus de difficulté à croire les informations qu’il reçoit et pourra se braquer si le manque de confiance le gagne.

 Je pense aussi que c’est important d’accompagner les enfants chez le dentiste quand ils n’ont pas de problème de dent, à partir de 3 ou 4 ans, une à deux fois par an, simplement pour les habituer à cette visite et que ça ne soit pas une découverte au moment des complications.

Cela permet également à l’enfant de faire connaissance avec le dentiste dans une ambiance plus décontractée.

La base étant posée, rentrons dans la salle d’attente.

Les enfants ont beaucoup de difficultés à gérer l’attente et ne connaissent pas les codes sociaux qu’ils apprennent néanmoins chaque jour à vitesse grand V, mais du coups la salle d’attente peut vite se transformer en petite épreuve pour tout le monde ! « Maman, ça pue des pieds, pourquoi la femme elle est grosse ??? » Voilà, voilà…

 Avant de rentrer dans la salle d’attente il faut prendre un petit temps d’explication avec l’enfant et lui raconter ce qu’il va se passer en se mettant à sa hauteur pour lui parler gentiment : « On va rentrer dans la salle d’attente, peut être qu’il y aura beaucoup de monde, je ne sais pas, mais certaines personnes sont fatiguées et ne supporteront pas beaucoup de bruit donc il faudra tout chuchoter tout le temps et il faudra rester assise jusqu’à ce que ce soit notre tour… D'accord ? Je sais que ça peut être long parfois, mais je sais aussi que tu es capable de supporter ça et en plus il y aura sans doute des magazines et des livres que nous pourrons regarder ensemble, d’accord ? Allez, on va rentrer et on va aller voir comment vont tes jolies dents ! » Un câlin, un bisou et on rentre. On dit bonjour, l’enfant doit dire bonjour aussi et on s’assoit. Si le temps d'attente est trop long, n'hésitez pas à sortir marcher une minute dehors ensemble et revenir plus détendue, en le signifiant à l'assistance si c'est sans rendez-vous, histoire de ne pas perdre votre place...

 Une fois dans le cabinet, l’adulte doit avoir un rapport cordial et de confiance avec le médecin. L’enfant ne doit pas sentir de défiance. S’il y a un problème, il ne faut absolument pas exclure l’enfant de la conversation. Il est là pour soigner sa bouche, c’est à lui qu’il faut poser les questions et lui laisser le temps de répondre. L’enfant doit être un acteur dans sa guérison et il doit donc être informé de ce qu’est son état et des soins que cela nécessite, des actes qui vont lui être prodigués et du taux de douleur que cela peut impliquer.

Si le praticien peut montrer à l’enfant à quoi ressemble une dent avec une dent factice et comment fonctionne le système buccal, c’est un vrai plus.

Souvent les dentistes expliquent à l’enfant qu’il va ressentir comme un pincement qui ne fera pas très mal et lui demandent s’il est d’accord pour qu’ils leur montrent sur la main le niveau de douleur. Si l’enfant acquiesce ils pincent gentiment le bras de l’enfant pour lui montrer que c’est supportable.

Je trouve que c’est une bonne solution pour que l’enfant se prépare à l’anesthésie, qui il est vrai peut faire plus peur que mal.

 En tant que mère, je ne m’éloigne pas physiquement de mon enfant, à moins de voir que mon enfant est détendu et que tout se passe bien. Sans ça je me tiens généralement à ses côtés, à son niveau, donc à genoux à côté de lui et je rassure en même temps que je caresse mon enfant en lui répétant que je suis très fière de voir à quel point j’ai un enfant courageux qui s’en sort vraiment très bien tout en lui indiquant de temps en temps que c'est bientôt fini.

 Si l’opération vire au cauchemar, comme ça a été le cas une fois avec ma grande fille dont je n'ai pas surveillé suffisamment l'hygiène buccal au moment de la séparation avec leur père et à qui les internes ont arraché une dent à l’hôpital Saint-André de Bordeaux comme des sauvages, alors il faut absolument reprendre le travail depuis le début, c'est à dire avec des visites de contrôle chez le dentiste pour réintégrer la confiance qui a été cassé par la barbarie de l’acte en faisant très attention de redonner de la valeur au "non" de l'enfant. Quand c'est non, c'est non, il faut arrêter, pour revenir plus rassurée.

Personnellement, dans  le cas de ma fille, parce que je sais qu'elle me garde sa confiance, j’alterne l’autorité pour lui expliquer qu’on ne pouvait pas lui laisser cette dent dans la bouche et que je n’avais d’autre choix que d’autoriser qu’on lui enlève, et je me range de son côté en lui expliquant que je suis d’accord avec elle et que ces gens étaient des barbares qui n’ont eu aucun ménagement avec elle et je rajoute beaucoup de douceur et de respect de son ressenti pour lui dire qu’elle a été hyper forte pour gérer cet événement malheureux et que maintenant il faut augmenter le nombre de contrôle pour éviter cette situation. En concluant qu’on augmentera la vigilance la prochaine fois pour ne plus jamais se retrouver victime chez les sauvages.

 Comme dans toutes les professions, il y a les bons dentistes et les bouchers… Quand mes filles étaient toute petites j’avais pour habitude de tester moi même tous les praticiens à qui j’allais confier mes enfants avant qu’ils n'interviennent sur elles, mais maintenant je me contente d’une vigilance accrue et d’une présence envahissante auprès d’eux lors de l’exercice de leur travail et ça nous suffit parce que nous avons appris à leur dire non, à chercher l'info avant de revenir si nécessaire ou de trouver un autre professionnel...

 Je crois que quand on voit la photo de ma fille de 5 ans lors de sa dernière visite, ça parle tout seul sur la validité de mes méthodes.

 Faut-il récompenser les enfants qui sortent de chez le dentiste ? Je pense que ça peut être sympathique, mais que ce n’est pas obligatoire, surtout si c’est pour leur donner un bonbon rempli du sucre qui leur redonnera les caries qui viennent d’être soignées…

 


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