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 Puisque mon publique me réclame à corps et à cris en se griffant les joues, je reprends mon monologue vaginale et continue mon article qui vous propose de lister les avantages et les inconvénients qu’il y a à éduquer les enfants dans la richesse comme dans la pauvreté...

Être riche c’est trop bien !

  -Parce que tu ne comptes pas quand tu fais les courses et que tu peux accéder à une vie de qualité… D’ailleurs tu ne regardes même pas les prix tellement ça te passe au dessus. Et puis en vrai, tu ne les fais même pas toi même tes courses ! Si vraiment la note finale est exagérée, à peine oseras-tu jeter un œil distrait à ta facture ou pour la forme, peut être glisseras tu un « vraiment les prix ont augmenté en ce moment c’est dingue ! » pour te faire croire à toi même que toi aussi ça te concerne, mais même toi tu n’y croiras plus.

 Débarrassé de toutes ces contingences matérielles, seule reste l’individu face à lui même et à ses désirs.

 Je garde en souvenir que le fait de ne jamais manquer de rien matériellement n’est ni une sensation agréable, ni une sensation désagréable. C’est juste un fait. Un peu comme la bonne santé. Quand on est en bonne santé, on ne passe pas son temps à s’enthousiasmer de sa bonne santé, on la vit, c’est tout. Sauf si on a été malade toute sa vie, alors oui, on savoure…

 Mais je pense vraiment qu’à moins d’avoir un comportement pathologique avec l’argent, il n’y a sincèrement pas de quoi en fouetter des nonnes. L’argent, comme la bonne santé, permet de faire ce dont on a envie de façon fluide et en cela bien évidemment c’est le gros kiffe. Indéniablement.

 En ayant de l’argent, j’ai pu offrir à mes filles une vie douillette dans des endroits de qualités avec une nourriture riche et des expériences éducatives stimulantes. Je n’ai jamais regardé à la dépense ni pour les jouets, ni pour les activités ou les vêtements de ma première fille et tous les choix éducatifs que j’ai fait dans son éducation n’était dicté que par mes convictions et son bien être. Je rencontrais des gens avec des parcours brillants et la beauté artistique, culturelle ou même de la nature, m’entourait souvent. Je ne rencontrais aucune barrière économique qui aurait pu m’empêcher de faire ce que j’aurais voulu faire pour mes enfants, d’ailleurs en vérité, je ne m’occupais même pas de l’argent.

Être riche, c’est pas bien du tout !!!

 -Parce que tout le monde veut ton fric !!! Ils en ont tous après ton argent, tes relations, tes opportunités de carrières, ton cul comme trophée dans leur salon ! C’est n’importe quoi ! Le manque d’authenticité étouffe dans l’œuf tout début d’embryon de relation sociale honnête ! C’est un fardeau aussi lourd que la bénédiction qui va avec ! C’est une prison qui donne toutes les clefs !

 Je me souviens avec émotion que quand le père de mes enfants m’a trompé et que je l’ai quitté enceinte du premier trimestre, j’ai vu une partie de mes copines le consoler sur Facebook ! Je n’avais plus l’argent, je n’avais plus d’existence sociale forte. Je n’avais plus les copines qui vont avec.

 Récemment, un de mes « ami » à qui je demandais pourquoi il ne prenait jamais de mes nouvelles depuis ma séparation m’a répondu qu’il demandait tout le temps au père de mes enfants si mes filles -qu’il ne voit jamais et dont il ne prend aucune nouvelle- vont bien !

 Et tout ça n’est qu’une partie gentillette de l’iceberg de l’hypocrisie sociale qui entoure l’argent. L’hyper-codification des relations et des gens face à la richesse pue la mort ! Ce qui me frappe souvent chez les riches, plus que chez les pauvres, c’est leur profonde méconnaissance des pauvres, de leur aspiration, de leur quotidien ou de leur habitude. Il y a chez les riches, une sorte de fantasme autour du pauvre, un fantasme qui a moins d’excuses à mon sens puisque les personnes les plus aisées devraient avoir bénéficié d’une meilleure éducation et d’un accès à l’information plus vaste pour ne pas partir dans des « bullshit » aussi énorme sur les gens !

 Souvent quand un riche me parle des plus pauvres, je reste le cul vissé sur ma chaise en demandant à Dieu de me délivrer de là vite avant que je lui mollarde l’intérieur de mon nez dans la bouche pour qu’il se taise.

Pour vous donner une idée de l’émotion que ça me fait, c’est un peu comme quand un blanc imite un noir africain devant moi. Je le trouve juste pathétique, mais je ne peux rien lui dire parce que je sais qu’il ne croit pas être méchant, que je ne suis pas sa mère pour refaire son éducation et que ça ne changera rien du tout parce qu’il faut tout reprendre à la base.

 A mon sens, pour avoir essayé, il est plus compliqué d’inculquer des valeurs de générosité, de partage et d’empathie aux enfants dans la richesse, que dans la pauvreté. Parce qu’il y a une contradiction dans le discours et les enfants captent les contradictions plus que les mots. Comment apprendre à partager avec les autres, quand soi même on a tout et pas eux ? Comment apprendre à ne pas mentir quand soi même on compose au quotidien dans la Comédie Humaine ? Comment rester soi même dans un milieux où il faut ressembler à tout le monde au prix de sacrifice qui ne répondent même plus aux ambitions premières de l’individu ? « Je voulais être pompier, tu seras avocat mon fils… »

 De mon avis personnel qui n’engage que moi, m’immerger dans la pauvreté dans la toute petite enfance de mes enfants et choisir la décroissance pour leur inculquer des valeurs fortes était le choix le plus juste que j’avais devant moi pour mes filles et moi à l’époque où je l’ai fait, pour pouvoir donner à mes enfants l’éducation que je voulais leur donner, dénuée d’une image sociale trop forte sur elles qui seraient alors privées du luxe de développer elles même leurs propres images de marque.

 Mais cette solution a ses limites. Car la pauvreté elle même montre ses limites dans les valeurs qu’elle développe. Tout comme la richesse.

Et en plus, je veux des Louboutin.

A suivre…

 


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