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Devenir autonome commence par apprendre à manger toute seule, avant de marcher c’est le premier pas vers l’émancipation. Quitter le sein de sa mère pour se nourrir seule... Une grande aventure.

 

 Pour nourrir ma première fille j’ai suivi scrupuleusement les conseils, pour ne pas dire les consignes de mon pédiatre Casablancais qui était un grand professionnel qui m’a beaucoup appris et aidé dans l’éducation de ma fille de sa naissance jusqu’à un an. Je pense qu’on peut même dire que nous avons co-élevé mon enfant tellement il a été précieux pour m’apprendre à devenir une bonne mère. Je lui faisais confiance parce que bien que placide avec les adultes, quand il voyait ma fille, il s’illuminait et ses conseils étaient toujours pesés et justes.

 

J’ai donc commencé l’alimentation de ma première fille à 5 mois et demie parce qu’elle attrapait la nourriture à table et voulait manger.

 

Pour introduire les aliments, j’ai suivie l’ordre du Docteur Bennouna en faisant des purées maison de carottes, pommes, courgettes, poires, etc. Puis j’ai commencé à faire mes yaourts nature à la yaourtière et petit à petit, ma fille est entrée dans l’alimentation autonome et a mangé comme nous.

 

Pour ma deuxième fille, j’étais plus sûre de moi, remplie de l’expérience de la première. Même si j’ai commencé l’introduction des aliments en suivant toujours les recommandations du Docteur Bennouna, je n’ai pas attendu longtemps avant de laisser ma fille prendre ce qu’elle voulait dans mon assiette et très vite, j’ai pris l’habitude de la laisser sur mes genoux pour ses repas dans mon assiette. Déjà parce que c’était plus pratique pour tout le monde et ensuite parce qu’on se régalait.

 

Evidemment ça oblige à faire attention à son alimentation, on ne peut pas se faire un plat en sauce au piment avec une petite de 7 ou 8 mois qui pioche dans l’assiette, mais ayant déjà fait les accommodations alimentaires de mes propres menus en voulant avoir la même alimentation que ma première fille que je tenais à nourrir correctement, je ne me privais donc de rien.

 

J’en garde de très bon souvenir parce que ma petite mangeait de bonne appétit et que j’aime beaucoup partager mon assiette avec quelqu’un. C’est une habitude que j’avais pris avec ma petite sœur et je trouve que c’est très agréable de manger dans la même assiette que quelqu’un d’intime parce qu’on partage réellement quelque chose, on s’apprend d’une autre façon, on sait quel morceaux l’autre aime manger, quel légume il n’aime pas, on fait des concessions et ce sont autant de petites preuves d’amour.

 

Je sais qu’en France ça ne se fait pas et je le regrette pour les français parce que c’est une vraie forme de partage.

 

En apprenant à manger toute seule ma fille a découvert par elle même les aliments, leurs textures, leurs goûts, mais surtout elle a pu s’émanciper de moi sous ma bienveillance et prendre confiance en sa capacité à être comme les autres humains qu’elle avait sous les yeux : capable de se nourrir seule. Ce qui, je pense, inaugurait pour elle bien d’autres capacités à acquérir avec les mêmes victoires.

 

 

Depuis le Docteur Bennouna de nombreux sites Internet que l’on trouve facilement sur Google ont décortiqué le terrain de la « diversification autonome » ou « diversification menée par l’enfant » (DME) et je vous invite vivement à découvrir le magnifique travail qu’ils ont fait.

 


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